Edito de l'Abbé Pégourier - mars 2020

Ce Carême a vraiment un goût de cendre : après les scandales de société qui font douter de tout, même de l'Église, les grèves à répétition qui minent le désir du vivre ensemble, l'insuffisance avérée de nos institutions à relever les défis de notre temps..., voilà à présent l'épidémie aux portes de notre pays ! Un album d'Astérix peut bien nous rappeler que Coronavirus le Romain, quoique courant masqué sur son char, finit par être vaincu par les irréductibles Gaulois, l'horizon du quotidien, loin de nous réconforter, nous fait  respirer avec difficulté.

Je lève les yeux vers les montagnes. D'où me viendra le secours ? demande le psalmiste. Le secours me vient du Seigneur, qui a fait le ciel et la terre.…

C'est dans ce regard vers le haut que consiste la conversion cuaresmale. Plus que l'effort de mieux nous conduire, c'est prendre la main du Christ et choisir de monter vers lui. Cela réclame une prière qui vienne du cœur, une pénitence consentie par amour, un souci exclusivement bienveillant pour autrui. Une chose encore : sourions. nous sommes en Carême !