Avent

La pandémie qui nous afflige ralentit notre activité, retarde les retrouvailles familiales, nous demande d'ajourner des échéances... Elle est ressentie, notamment par les jeunes, comme un frein à leur développement personnel. Aussi est-elle source d'inquétude, d'anxiété, souvent de découragement.

 

Ne passons pas à côté de l'Avent ! Il nous invite à nous tourner vers le Seigneur qui vient avec puissance éclairer notre regard, et faire tomber les « écailles » de nos yeux, pour convertir les retards contrariants du courant en une temporalité heureuse où nous cessons de nous soumettre à la pression de l'immédiat efficace. C'est alors que nous émergeons du règne de l'éphémère, pour revaloriser le monde qui est en nous et qui nous entoure.

 

Tirons parti de l'attente pour chercher à être meilleurs : l'Avent est d'une grande richesse car il forme en nous la vertu de l'espérance. C'est une vertu performative : elle rend performante notre attente du Sauveur, elle fait de ce temps liturgique privilégié le temps du désir de Dieu. Manifestons-le lui avec cette prière du Catéchisme, "patinée" par la piété de siècles de fidèles : « mon Dieu, j'espère avec une ferme confiance, que tu me donneras, par les mérites de Jésus-Christ, ta grâce en ce monde et la vie éternelle dans l'autre ».

 

Editorial de l'Abbé Pégourier - décembre 2020