Edito de l'abbé Pégourier - novembre 2022

Voici le peuple de ceux qui cherchent ta face, Seigneur !

La liturgie a recueilli ces paroles du psalmiste lors de la fête de la Toussaint, au début du mois, pour signifier qu’elles en sont comme le coup d’envoi. Elles donnent une rallonge à l’horizon de nos jours : celle d’un au-delà festif. Car, à la lumière de la Révélation, la vie après la mort n’a plus les mêmes paramètres que la vie d’ici-bas. L’éternité nous offre une vie dans une autre dimension, que nous ne pouvons pas expérimenter, encore moins imaginer, mais à laquelle il est souhaitable de nous attacher car elle nous est donnée par Dieu qui ne peut ni se tromper ni nous tromper : le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, comme Moïse l’apprend dans l’épisode du « Buisson ardent » ; un Dieu qui, quoique transcendant, accepte de se lier à chacun de nous, de partager dans son Fils notre sort, et de sceller avec nous, par la mort et la résurrection de celui-ci, une Alliance définitive qui nous ouvre les portes de la vie éternelle et suscite en nous l’espérance d’une vie bienheureuse, c’est à dire deux fois heureuse. « Plus belle la vie », c’est infiniment plus qu’un feuilleton télévisé ; c’est d’une beauté et d’un bonheur dont nous ne pouvons avoir idée.

Alors, redressez-vous, relevez la tête et « tressaillez de joie car vos noms sont inscrits dans le coeur de Dieu » !