Edito de l'abbé Pégourier - décembre 2022

Le mois de décembre est riche en fêtes de la Vierge : Lorette, Guadaloupe, la solennité du 8, sans oublier Noël et la Sainte Famille. On peut lui appliquer, au sens relatif, ce que, dans son évangile, Jean dit de Jésus : De sa plénitude, tous nous avons reçu grâce sur grâce (1, 16) : dès le premier instant de sa conception, Marie en a été remplie, en vue de sa maternité du Christ et des hommes. Mais, comme elle le dira à Bernadette au sujet de ses

révélations : « Ces choses-là se payent » ! La voyante de Lourdes en fit l’amère expérience, surtout par la suite, au couvent de Nevers.

Pour sa part, Notre Dame a été douloureusement impactée par la Providence : fuite en Égypte, naissance du Sauveur dans le dénuement à Bethléem, passion ignominieuse de son Fils... Et, continuellement, elle a été sollicitée au quotidien : « bourrée de vertus » comme elle l’était, comment ses parentes et voisines de Nazareth n’allaient-elles pas lui demander une assistance technique pour les soins domestiques, un service à rendre, un baby sitting, un conseil avisé pour les rapports entre époux, une comptine à raconter le soir aux enfants... La petite Thérèse confiait qu’elle était disposée au dérangement. À plus forte raison Marie dont le coeur immaculé n’est pas entravé par l’égoïsme du péché.

Sa mise à disposition de la volonté de Dieu et du bien d’autrui est ce qui fait sa fierté, ce qui donne du sens à sa vie : le plus beau des sens, un sens rédempteur. Aussi nous invite t-elle à nous y associer. Regardons plus souvent Marie, cause de notre joie. Elle élèvera notre regard au-dessus des aléas de l’existence et de nos insuffisances, et fera en sorte que Noël le soit aussi chez nous !