Nouvelle année : pour la plupart, espoir conventionné d’une vie nouvelle ; chez les chrétiens, espérance fondée d’une vie renouvelée ! Le prologue de saint Jean – dernier évangile de l’année écoulée – nous le fait comprendre : Au commencement était le Verbe. Ce qui veut dire que le Verbe préexiste à tout ce qui a une réalité. « Traversez les temps, remontez le cours des siècles, ôtez tous les âges, mettez ce que vous voudrez comme commencement de vos imaginations : le Verbe existait déjà, et c’est de lui qu’est tiré ce commencement » (Saint Hilaire de Poitiers). Or, ce qui est avant le commencement est éternel.
Autrement dit, notre véritable naissance à l’existence a lieu en Dieu, avant que nous ne soyons envoyés dans le temps. Chacun de nous, par conséquent, incarne une histoire partagée avec le Verbe. La Crèche nous rappelle cette familiarité et nous invite à l’approfondir. La liturgie de la messe, qui nous fait demander Par le Christ Notre Seigneur, nous encourage à nous adosser à cette puissance divine d’intercession continuelle. N’est-ce pas réconfortant ? Aussi pouvons-nous nous dire les uns aux autres avec authenticité : « Bonne année » !