Saint Rosaire - Chapelet


"Le chapelet ne se prononce pas seulement du bout des lèvres, en mâchonnant les "Je vous salue" les uns après les autres. C'est ainsi que marmonnent les bigotes et les bigots. Pour un chrétien, la prière vocale doit s'enraciner dans le cœur, de sorte que, durant la récitation du chapelet, l'esprit puisse s'engager dans la contemplation de chacun des mystères."

Sillon.477


Bibliographie


Le rosaire, ma prière préférée

Le mois d'octobre est le mois du rosaire : une dévotion « poussiéreuse » aux dires de certains, qui remonte au Moyen Âge. C'est vrai, elle a été promue par saint Dominique. Mais c'est plutôt notre vie qui, souvent, est poussiéreuse. En effet, notre ordinaire sans cesse balayé par les flots des informations et le tumulte des agitations nous conduit, par habitude, à ne vivre qu'à la surface de nous-mêmes. Notre activité multiforme atomisée  et le flot décousu de nos paroles ne manifestent-ils pas que nous ne faisons, sur notre chemin, que soulever de la poussière ?

Pour développer notre vie intérieure, la prière doit descendre des lèvres au cœur, jusqu'au centre de nous-mêmes, ce lieu où se noue l'alliance avec Dieu « présent dans le secret ».

Le rosaire est une prière de répétition. Il est nourri de l'Évangile. Il a pour but d'attendrir la dureté de notre cœur, de l'ensemencer des paroles de la vie éternelle, d'être le relais de la patience de Dieu envers les âmes. Il nous habilite à méditer avec Marie la vie de Jésus.

Avec elle, soyons des acteurs de la Miséricorde : faisons une rose de chacun des Ave de notre chapelet !

 

Edito de l'Abbé Pégourier - octobre 2021

Et si on priait le rosaire ?

Le mois d’octobre est traditionnellement consacré au Rosaire.  Mais pourquoi et comment récite-t-on le chapelet ?

Réponses aux questions les plus fréquentes.

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Rosaire

Rosa, rosa, rosam, rosae, rosae, rosa - rosae, rosae, rosas, rosarum, rosis, rosis ! C’est la chanson des roses : elle anime l’une des déclinaisons du latin – langue morte réputée difficile – pour en faire un tango entraînant. De même, en ce mois d’octobre dédié à la Vierge, nous sommes invités à faire des Ave de notre chapelet, un rosaire vivant. Mais si cette dévotion répétitive nous lasse, ne serait-ce pas parce qu’il y manque une musique intérieure, celle qui naît d’un cœur aimant ?

À ce propos, saint Josémaria rapportait un souvenir d’enfance : « Il était courant alors que les jeunes de villages aillent, guitare au bras, donner une aubade à leur fiancée (…) Tout en chantant, leurs pensées peut-être s’échappaient par moments ; ils étaient pourtant là, par amour, au bas de la fenêtre. Quoique vous ayez des distractions dans la récitation de votre chapelet, continuez à le prier : c’est comme chanter la sérénade, et jouer de la guitare, par amour ». Pour sa part, comme une fiancée, Marie se plaira à écouter cette douce musique du Salut qui l’enchante ! Elle l’avoue elle-même lors des apparitions de l’Ile Bouchard (1947) : mardi 9 décembre, au bout d’une dizaine de chapelet, la Dame apparaît et organise elle-même la prière : « Chantez le“ Je vous salue, Marie ”, ce cantique que j’aime bien, demande -t-elle aux jeunes voyantes. Elle le réclamera de nouveau le 11 et le 13. Et les enfants chantent, pour faire plaisir à la Dame.

Est-il bien raisonnable, par conséquent, de prier comme un automate, ou de mâchonner ses Ave, l’un après l’autre ? Non. Ouvrons les yeux. Rendons-nous compte ! Fais-toi petit. Le Seigneur se cache aux orgueilleux et montre les trésors de sa grâce aux humbles. En ce mois d’octobre, faisons droit avec confiance au message du Saint Père qui nous demande, pour que Marie défende l’Église, de prier quotidiennement, avec notre chapelet, l’invocation Sous l’abri de ta miséricorde et la prière de Léon XIII à saint Michel Archange.

Le chapelet par Charles Péguy

« Récite ton chapelet, dit Dieu, et ne te soucie pas de ce que raconte tel écervelé : que c’est une dévotion passée et qu’on va abandonner. Cette prière-là, je te le dis est un rayon de l’Evangile : on ne me le changera pas. Ce que j’aime dans le chapelet, dit Dieu, c’est qu’il est simple et qu’il est humble. Comme fut mon Fils. Comme fut ma Mère.

Récite ton chapelet : tu trouvera à tes côtés toute la compagnie rassemblée en l’Evangile : la pauvre veuve qui n’a pas fait d’études et le publicain repentant qui ne sait plus son catéchisme, la pécheresse effrayée qu’on voudrait accabler, et tous les éclopés que leur foi a sauvés, et les bons vieux bergers, comme ceux de Bethléem, qui découvrent mon Fils et sa Mère...

Récite ton chapelet, dit Dieu, il faut que votre prière tourne, tourne et retourne, comme font entre vos doigts les grains du chapelet. Alors, quand je voudrai, je vous l’assure, vous recevrez la bonne nourriture, qui affermit le cœur et rassure l’âme. Allons, dit Dieu, récitez votre chapelet et gardez l’esprit en paix. »

Le mystère joyeux : l'Annonciation

Nous vous proposons ci-dessous quelques textes du fondateur de l’Opus Dei sur le premier mystère joyeux : l’annonciation.

Extrait d'un article paru sur le site de l'Opus Dei

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Le chapelet

Extrait du livret du Laurier "Un plan de vie chrétienne" de l'abbé Alphonse Vidal

 

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Le Rosaire

Le rosaire, du latin rosarium, "couronne", est une pratique de piété principalement diffusée par les dominicains de sorte qu'une tradition en attribue l'origine à leur fondateur, saint Dominique (v. 1170-1221), qui l'aurait reçue directement de la Vierge Marie.

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Façon de réciter le chapelet

C'est une pitié de voir comment la plupart disent leur chapelet ou leur Rosaire. Ils le disent avec une précipitation étonnante et ils mangent même une partie des paroles. On ne voudrait pas faire un compliment de cette manière ridicule au dernier des hommes et on croit que Jésus ou Marie en sont honorés !

Ce n'est pas proprement la longueur, mais la ferveur de la prière, qui plaît à Dieu et qui lui gagne le cœur. Un seul Ave Maria bien doit est d'un plus grand mérite que cent cinquante mal dits.

 

Saint Louis-Marie Grignion de Montfort, Le Secret admirable du très saint Rosaire, n° 127 et n° 116.

Chapelet et chemin de croix

Le Rosaire et le Chemin de Croix ne sont rien d'autre qu'un guide que l'Église a trouvé en son cœur pour nous apprendre à "voir Jésus" et parvenir ainsi à la réponse des Ninivites : la pénitence, la conversion. Depuis des siècles, le Rosaire et le Chemin de Croix constituent la grande école pour voir Jésus.

Joseph Ratzinger, Le Ressuscité, Paris, 1986, p. 37-38.