Novembre 2016

Selon une tradition immémoriale, l’Église, telle une bonne mère, nous demande en ce mois de novembre, de prier pour ses enfants défunts. L’épigraphie, comme l’iconographie funéraire, est instructive à cet égard. Sur deux tombes du milieu du deuxième siècle, on peut lire, sur l’une, l’inscription Orate pro me, peccatore, « Priez pour moi, pécheur », et sur l’autre Qui legis, ora pro eo, « Toi qui lis, prie pour lui ». Et, parmi les fresques retrouvées sur les murs des catacombes romaines, il en est qui représentent Daniel dans la fosse aux lions, les Hébreux passant la Mer rouge, David terrassant Goliath, les trois enfants dans la fournaise …, autant de scènes bibliques qui ne dépeignent pas la béatitude des élus du ciel, mais donnent plutôt à penser que la victoire des défunts n’est pas complètement acquise. Aussi l’Église nous sollicite-t-elle pour que nous apportions, par nos mérites, un concours décisif aux âmes du purgatoire. Elles sont en transit dans cet état intermédiaire entre ciel et terre où elles souffrent, heureuses et amoureuses, pour apprendre à aimer vrai et se purifier des séquelles laissées dans leur personnalité par les péchés qu’elles ont contractés par le passé.

 Que notre empathie nous pousse à fréquenter, selon l’expression de saint Josémaria,  « nos bonnes amies, les âmes du purgatoire » !