Nous devons agir dans l'examen de conscience comme les petits à l'école. Ils apprennent tout d'abord la forme des lettres ; ensuite ils commencent à distinguer les syllabes, et ainsi, peu à peu, finissent par apprendre à lire. Faisons de même, nous aussi. Divisons la vertu en parties, apprenons d'abord, par exemple, à ne pas parler mal, à ne pas renier, à ne pas médire ; puis, passant à une autre lettre, à n'envier personne, à ne pas être esclave de notre corps, à ne pas nous laisser emporter par la gourmandise, à ne pas être cruels, à ne pas être paresseux. Ensuite, passant de là à l'écriture spirituelle, étudions la continence, la mortification des sens, la chasteté, la justice, le mépris de la vaine gloire ; efforçons-nous d'être modestes, contrits de cœur. Enlaçant quelques vertus avec d'autres écrivons-les dans notre âme. Nous devons pratiquer cela dans notre propre maison : avec nos amis, avec notre femme, avec nos enfants.
Saint Jean Chrysostome, Homélies sur l'Évangile de Matthieu 11, 9.