La confession

Extrait du livret du Laurier  "Un plan de vie chrétienne" de l'abbé Alphonse Vidal

L’Église a prévu que tout fidèle parvenu à l’âge de la discrétion doit confesser, au moins une fois par an, les péchés graves dont il a conscience (cf. CEC n. 1457). Là encore, comme pour la messe et la communion, il s’agit d’un minimum vital pour maintenir en vie notre organisme surnaturel. Le non-respect de ces prescriptions entraîne, en effet, la paralysie ou la mort de l’âme. Cela dit, sans être strictement nécessaire, la confession de fautes quotidiennes — péchés véniels — est néanmoins vivement recommandée par l’Église (cf. CEC n. 1458).

Et cela, parce que les bienfaits qui en découlent pour nous sont considérables : formation de notre conscience, lutte contre nos mauvais penchants, progrès dans la vie spirituelle. C’est donc dans ce sens précis que nous sommes invités à l’incorporer à notre programme de vie chrétienne.
La lecture des références citées montre que, dans ce domaine aussi, il est opportun de procéder par étapes : on nous parle de la confession annuelle pour ensuite nous conseiller une confession plus fréquente. Une bonne méthode consiste à commencer par une confession à l’occasion des grandes fêtes liturgiques de l’année, afin précisément de bien s’y préparer et de faire une communion fructueuse : Noël, le début du Carême, Pâques, Pentecôte, l’Assomption et la Toussaint. En moyenne, cela fait une tous les deux mois environ. Sur cette base, on peut essayer d’en arriver à la confession mensuelle et, à terme, à un rythme hebdomadaire. Ce n’est pas excessif, si nous tenons à la sainteté de notre âme et si nous sommes animés de l’amour de Dieu. Car l’amour cherche le pardon, la réconciliation, puisqu’il est très sensible aux petites infidélités quotidiennes.
Il va sans dire qu’un recours rapide à la confession semble particulièrement important si, par malheur, on commet un péché mortel. Dans ce cas, seule la confession nous permet, dans des circonstances ordinaires, de recouvrer l’état de grâce et l’amitié avec Dieu. Si on ne le fait pas, le risque est grand de retomber dans d’autres fautes analogues, car le péché engendre le péché et que nos défenses se sont considérablement affaiblies, après la première faute grave. De plus, la perte de la grâce s’accompagne d’une plus grande difficulté pour accomplir les autres normes de notre plan de vie. Il peut donc y avoir comme une sorte de paralysie générale dont les effets seraient fort préjudiciables à notre vie intérieure. En résumé, chacun doit adapter le rythme avec lequel il a recours à la Réconciliation aux besoins concrets de son âme.