Extrait du livret du Laurier "Un plan de vie chrétienne" de l'abbé Alphonse Vidal
[...] Dans le texte cité ci-dessus (Christifideles laici, n. 58), le pape Jean Paul II parle d’un guide spirituelle. Il reprend l’une des pratiques les plus répandues dans la vie de l’Église parmi les fidèles désireux de parvenir à la sainteté. « Il convient que tu connaisses cette doctrine sûre : notre propre jugement est mauvais conseiller, mauvais pilote, s’il s’agit de diriger l’âme à travers les bourrasques et les tempêtes, parmi les écueils de la vie intérieure. C’est pourquoi Dieu veut que la barre du navire soit tenue par un Maître qui, par ses lumières et ses connaissances, nous mène à bon port » (Chemin, n. 59).
Nombreuses sont les retombées positives d’une direction spirituelle assidûment suivie : acquérir et consolider certaines vertus, lutter contre nos défauts et contre les tentations les plus
fréquentes, éviter certains péchés, apprendre à faire oraison et à sanctifier la vie ordinaire, surtout le travail professionnel. Et établir un plan de vie sur mesure, pour éviter ces deux
risques : trop ou trop peu. C’est grâce aux conseils d’un directeur spirituel qu’on peut éviter le découragement, l’essoufflement, et tant d’autres pièges que les ennemis de notre âme nous
tendent jour après jour.
On peut jumeler la direction spirituelle et la confession, convaincus que, de la sorte, le confesseur sera plus à même de nous donner les conseils qui nous conviennent le mieux. Quant à la
fréquence, on peut établir une périodicité déterminée — tous les mois ou toutes les deux ou trois semaines —, ou bien y avoir recours quand on en ressent le besoin. Dans ce dernier cas, il faut
avoir une particulière sensibilité de conscience pour ne pas s’abuser par des raisons qui n’en sont pas. La décision de suivre une direction spirituelle est un signe on ne peut plus positif de
notre détermination à chercher, coûte que coûte, notre propre sainteté.