Extrait de MEDINA page 121 [5] et 123 [61]
« Sans moi, vous ne pouvez rien faire ! » dit NS. C’est particulièrement vrai dans la réalisation amoureuse de notre plan de vie.
Rappelons-nous de nos débuts avant de siffler : ce plan de vie annoncé nous semblait être une montagne infranchissable et finalement les choses se mettent en place sans vraiment nous en rendre compte !
Néanmoins, méfions-nous de la manière de vivre ce plan de vie. On ne suit pas un plan de vie pour suivre un plan de vie – les normes ne sont pas une fin en soi. « Le sabbat est fait pour l’homme et non l’homme pour le sabbat ». Il faut rectifier l’intention si besoin ; la prière et l’entretien tous les 15 jours sont là pour nous aider à maintenir le bon cap. Les normes sont là pour nous aider à maintenir notre présence active à Dieu.
Faire son plan de vie est une histoire d’amour. « Si vous voulez vous éviter des préoccupations, agissez avec droiture d’intention. » - Etre préoccupé par son plan de vie serait un comble et pour reprendre une expression dans la vie de Tomas et Paquita : Etre occupé, oui mais pas préoccupé !
Le plan de vie ne doit peser sur les autres et en particulier sur la famille – soyons habile et discret sans se cacher pour autant car faire ses normes peut–être un témoignage. La charité doit primer en tout y compris sur les normes !
Le plan de vie ne doit pas nous rendre triste (préoccupé !), stressé et scrupuleux.
Le plan de vie ne doit pas devenir un challenge ascétique et stoïcien où l’amour de soi supplante l’amour de Dieu tel les pharisiens et les scribes du temps du Christ. Même s’il est vrai que le plan de vie nous aide à être plus homme, à exercer la volonté et progresser dans les vertus morales (en particulier l’ordre) – à sérier les priorités et à nous détendre physiquement et psychologiquement. Pourquoi ? Les temps d’arrêt que nous nous imposons dans le plan de vie repose le corps, l’esprit et le cœur d’habitude en ébullition constante.
Le plan de vie est efficace dans le sens où il remet tout à sa place, priorise, enrichit notre travail professionnel.
On s’épuise et on finit par tout plaquer - Si tu dis : « Cela suffit ! » tu es perdu. Grandis toujours, progresse toujours, avance toujours » dit St Augustin.
Il ne suffit pas d’accomplir les Normes, comme s’il s’agissait d’une obligation routinière ; il faut les accomplir avec amour, avec finesse, en les soignant une à une, parce qu’en elles nous rencontrons ce Dieu qui se livre à nous entièrement et qui, en échange, veut toute notre vie, notre cœur tout entier […]
Le plan de vie est le moyen courant dans l’Oeuvre pour vivre la présence de Dieu tout au long de la journée. NP disait à propos des petites choses mais nous pouvons l’adapter à nos normes même les plus courtes : « nous faisons des merveilles, si nous ne perdons pas la grandeur surnaturelle des petites choses. » Ainsi, le plan de vie peut être sans cesse affiner, améliorer, rectifier dans l’amour.
Le plan de vie est un trésor inépuisable – rappelons-nous de cela lorsque la lassitude nous guette. Et puis, ce n’est pas « tout ou rien » - on demande pardon si négligence il y a et l’on poursuit sereinement le plan de vie de la journée.
Imaginons une minute de ne plus avoir de plan de vie !!! Ce serait un véritable désastre. Protégeons-le comme la prunelle de nos yeux. Le plan de vie nous rend « addict » de Dieu
S’aider mutuellement avec tact et compréhension. Quelle joie de se rencontrer à la messe en semaine, partager une norme ensemble (au bout du monde parfois pour certains d’entre-nous) – c’est une grande grâce ! Les normes renforcent notre fraternité.
Le plan de vie : nous sommes les veilleurs.