Février 2017

Les Évangiles parlent avec une grande sobriété des acteurs de la Révélation. Particulièrement de saint Joseph. Pourquoi ? Parce que ce qu’ils nous disent de lui concerne strictement le mystère de l’Incarnation ; en outre, cela correspond au profil du saint patriarche, artisan d’un village sans prétention, homme modeste qui, bien que descendant du glorieux David, ne se met jamais en avant et s’applique à son métier de charpentier avec autant de conscience que s’il avait eu à gouverner un royaume.

Le silence dans lequel baigne sa personnalité nous demande de nous y plonger par une dévotion privilégiée, pour y découvrir les trésors cachés de ce maître de vie intérieure. La liturgie nous encourage à nous engager sur cette voie à travers la coutume des « Sept dimanches de saint Joseph », qui s’échelonnent jusqu’au 19 mars (le 20, cette année).

Le charpentier de Nazareth nous apprendra à faire de notre travail un mode habituel de prière, un moyen de rejoindre Dieu, de subvenir aux besoins de notre famille et de gagner le salut de nos proches et amis.

L’époux chaste et délicat de Marie nous aidera à tenir en lisière nos pulsions et caprices, à vivre à l’écart du mal et à nourrir un jugement pondéré et réfléchi.

Lui qui, après la fuite en Égypte, a dû recommencer à zéro son métier et accepter de faire vivre pour un temps la Sainte Famille comme des SDF, nous inculquera à être tenaces dans l’adversité.

Lui qui gardait la pensée de Marie comme un sceau sur son cœur, partagera avec nous l’élan de tendresse qui le portait à honorer la Vierge d’une réserve faite d’affection et de simplicité.