Pour les chrétiens, le Carême est une montée vers Pâques, afin de « ressusciter » avec le Christ.
L’Église nous propose trois pistes à parcourir pour y parvenir :
1. ne pas mourir avant la mort. Plutôt faire mourir, par la pénitence, le péché qui conduit à la mort éternelle. On ne peut conserver la vie de Dieu sans renoncement ni combat spirituel. Il faut donc s’y résoudre et abandonner des parts de nous-mêmes : attachement au confort, goût pour la commodité, nonchalance dans la conduite personnelle, petites satisfactions qui retiennent prisonnier, etc. D’autant que ce temps fort de l’année liturgique nous encourage à proclamer autour de nous l’Évangile de l’espérance à travers notre « héroïsme » quotidien.
2. nourrir la vie de notre âme par la prière. Ainsi nous devenons intimes de Dieu. Le Carême est un peu comme le temps des fiançailles pour de futurs époux : une période où ils prennent le temps de se connaître, de se fréquenter, où ils forment des projets … De même, nous cherchons à aimer Dieu de plus près, dans cette relation vivante qui est communion au Christ et qui se dilate dans l’Église qui est son Corps (CEC 2565).
3. offrir ce surcroît de vie qu’Il nous communique, par l’ouverture de notre cœur. La vie des saints est une vie débordante. N’est-ce pas ainsi que, par une éducation soignée, les parents « vivent » dans la personnalité de leurs enfants, qu’en autres exemples saint Joseph se retrouve dans les tours de main, les façons de parler et les traits de caractère de Jésus, de même que don Bosco – « le tailleur dans son étoffe », confiait-il – chez le jeune Dominique Savio ?
Dans cette perspective, le Carême est une occasion d’apprendre à vivre mieux, c’est à dire avec amour, afin que, par nous, d’autres personnes, connues ou non de nous, parviennent aussi à vivre mieux.