Février 2018

Pour les chrétiens, le Carême est une montée vers Pâques. Pour les catéchumènes, c’est le temps de leur préparation ultime au baptême qui a lieu lors de la vigile pascale. Le baptême, c’est la vie nouvelle, la vie qui vaut la peine d’être vécue parce que vie de Jésus ressuscité, vie véritable !

 Car Jésus est le Vivant. Il est le seul homme à vivre en plénitude. Il déborde de vie et nous la fait partager. Sa résurrection le prouve : Il n’a pas été tiré de la mort comme, par exemple, Lazare qu’Il a réanimé. C’est Lui qui, de Lui-même, en a émergé. On entrevoit cela sur des tableaux où le peintre a su représenter l’aisance du ressuscité à l’égard d’une mort qui n’est pas vraiment faite pour Lui (Bellini, Grünewald, Le Gréco …) : certes, avec notre nature, le Fils de Dieu l’a pleinement assumée, mais pour en faire le moyen de notre salut.

Qu’en est-il pour nous ? La vie de notre corps est également condamnée à la mort, et celle de notre âme demeure entravée par le péché. Au plan humain, nous ne survivons qu’à peine ; au plan surnaturel, nous vivotons. C’est ce qu’exprime avec une beauté poignante un morceau classique de chant grégorien, « Media vita » :

En pleine vie, nous sommes dans la mort.

De qui nous viendra le réconfort, sinon de Toi (…),

Dieu saint, Dieu fort, saint et miséricordieux Sauveur !

Par nous-mêmes, nous ne pourrons jamais faire mourir la mort. Nous avons besoin d’être ressuscités. Attachons-nous à Lui par la ferveur de nos communions. Revenons toujours à Lui par une contrition sincère et une pénitence concrète, qui engagent le tissu de notre cœur, et demandons avec David repenti : Rends-moi la joie d’être sauvé !