Mars 2018

 Paul Claudel remarquait : Joseph fait sourire les « hommes supérieurs » ; mais, ajoutait-il avec humour, « les hommes supérieurs savent-ils prier » ? Pour comprendre le saint patriarche et partager son intimité, il faut entrer comme lui dans des chemins de vie intérieure : prendre le temps chaque jour d’écouter le Seigneur dans l’oraison, redécouvrir le sens du recueillement car les Mystères du Christ sont liés au silence ; par lui seul, la Parole peut faire en nous sa demeure : « Quand le Verbe paraît, les paroles se taisent » (Saint Augustin).

Lors de la première session du Concile Vatican II, un évêque se plaignit du fait que Joseph était trop oublié dans l’enseignement de l’Église. Ses paroles furent accueillies dans un silence poli mais le lendemain, 8 décembre 1962, le pape Jean XXIII fit inscrire son nom au canon (romain) de la messe : l’autorité de Pierre confirmait ses frères dans la foi car Joseph nous apprend à connaître Jésus, à vivre avec lui, et il nous fait

découvrir que nous appartenons à la famille de Dieu (Saint Josémaria Escriva, Quand le Christ passe, 39).

En mai 2013, le pape François décida que son nom soit également mentionné, à la suite de celui de la Vierge, dans les autres prières eucharistiques.

Dans la préparation de sa fête – le 19 mars ‒, confions-nous à lui pour lui demander : encourage-nous à préférer l’action selon Dieu à l’agitation, l’adoration à la possession et le silence au bavardage !