
Comme à l'accoutumée, le Carême va s'ouvrir par la célébration des Cendres. C'est un acte de foi significatif. Car leur imposition anticipe sur les effets de notre conversion pendant la « sainte quarantaine » ; à savoir réduire nos péchés en cendres. Surtout, c'est une marque de confiance envers Dieu dont seule la grâce peut rendre notre pénitence vraiment pénitente : intériorisée, efficace.
Cette année, le Carême a ceci de particulier qu'il va se dérouler dans une ambiance confinée. Et le couvre-feu lui donnera une portée pédagogique. Il requiert, en effet, de renoncer aux soirées, aux réjouissances nocturnes... Il encourage à faire la fête autrement : vie intellectuelle plus approfondie, vie de famille moins fragmentée, vie de piété mieux nourrie : autant de petites pratiques généreuses, ardentes comme des braises, qui vont couver dans l'âtre de notre âme et alimenter le feu nouveau de la vie pascale avec Jésus ressuscité.