Porter la lumière du ciel

Nous sommes à l'heure des Jeux Olympiques. Leurs rituels nous sont familiers: cérémonie d'ouverture, arrivée dans le stade du drapeau aux cinq anneaux, qui symbolise l'universalisme de l'esprit olympique, flamme qui précédemment, comme dans l'Antiquité, a été allumée dans le temple d'Héra (actuellement en ruines) par un miroir parabolique concentrant les rayons du soleil... Elle est ensuite portée en procession, comme s'il s'agissait d'une relique, avant de passer dans une torche au premier relayeur.

Les païens cherchaient à sacraliser leurs rites. Du moins en conservons-nous la valeur symbolique, notamment en ce qui concerne la course de relais jusqu'au lieu actuel des Jeux : la flamme est transmise, des anciens aux futurs champions.

On disait de Jean-Paul II qu'il portait l'Église sur son dos, comme un sac tyrolien. Les chrétiens ne sont-ils pas faits pour être, comme lui, des sportifs de Dieu, des champions de la foi ? Pour porter la lumière du ciel et la faire passer de proche en proche à travers leur ouverture d'esprit et leur générosité de cœur ? Assurément : « Je voudrais écrire des livres de feu, parcourant le monde comme une flamme vive, qui communique lumière et chaleur aux hommes, qui transforme en braises ardentes leurs pauvres cœurs, et les rendent dignes d'être présentés à Jésus, comme des rubis destinés à sa couronne de Roi » (saint Josémaria).

 

Editorial de l'abbé Pégourier - février 2022