Pour ceux qui le souhaitent, avant chaque séance,
petit apéritif convivial de 15 min entre 12h15 et 12h30.
Démarrage à 12h30 précises !
- 12h30 - animation introduite par un évnagile
- 13h05 - examen de conscience pratique
Et comme toujours : déjeuner en commun de 13h15 à 13h45.
Nous vous proposons aussi les récollections mensuelles le vendredi à 12h15.
Et n’oubliez pas enfin d’inviter vos amis !!
| DATE | SEANCE | THEME | ||
| ve 19/09 | 1 | Introduction : Quels axes concrets de ma vie ordinaire vais-je choisir cette année pour dynamiser ma vie chrétienne - intérieure et sociale ? | ||
| ve 24/10 | 2 | La compatibilité justice-empathie dans les rapports descendants et ascendants | ||
| ve 28/11 | 3 | Procédés humains pour garder la communion des saints familiale au bureau | ||
| ve 30/01 | 4 | Les facettes variées de la communication avec son épouse | ||
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ve 13/02 |
5 | Comment nourrir la vie de piété en famille | ||
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ve 27/03 |
6 | Passionner les enfants pour la cuisine er/ou le bricolage. Mini clubs familiaux ? | ||
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ve 24/04 |
7 |
Construire l'amitié entre papa et fils |
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ma 12/05 |
8 | Stimuler la complicité entre père et filles | ||
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ve 26/06 |
9 | Répartition dynamique et évolutive des tâches familiales entre les enfants | ||
1. Introduction : Quels axes concrets de ma vie ordinaire vais-je choisir cette année pour dynamiser ma vie chrétienne - intérieure et sociale ?
https://opusdei.org/fr-fr/page/aimer-et-transformer-le-monde-travail-et-vie-sociale/
1. Évangile selon St Luc 5, 27 - 39 : l’appel de Mathieu et la parabole du vêtement neuf
Après cela, Jésus sortit et remarqua un publicain (c’est-à-dire un collecteur d’impôts) du nom de Lévi assis au bureau des impôts. Il lui dit : « Suis-moi. »
Abandonnant tout, l’homme se leva ; et il le suivait. Lévi donna pour Jésus une grande réception dans sa maison ; il y avait là une foule nombreuse de publicains et d’autres gens attablés avec eux. Les pharisiens et les scribes de leur parti récriminaient en disant à ses disciples : « Pourquoi mangez-vous et buvez-vous avec les publicains et les pécheurs ? » Jésus leur répondit : « Ce ne sont pas les gens en bonne santé qui ont besoin du médecin, mais les malades. Je ne suis pas venu appeler des justes mais des pécheurs, pour qu’ils se convertissent. »
Ils lui dirent alors : « Les disciples de Jean le Baptiste jeûnent souvent et font des prières ; de même ceux des pharisiens. Au contraire, les tiens mangent et boivent ! »
Jésus leur dit : « Pouvez-vous faire jeûner les invités de la noce, pendant que l’Époux est avec eux ? Mais des jours viendront où l’Époux leur sera enlevé ; alors, en ces jours-là, ils jeûneront. »
Il leur dit aussi en parabole : « Personne ne déchire un morceau à un vêtement neuf pour le coudre sur un vieux vêtement. Autrement, on aura déchiré le neuf, et le morceau qui vient du neuf ne s’accordera pas avec le vieux. Et personne ne met du vin nouveau dans de vieilles outres ; autrement, le vin nouveau fera éclater les outres, il se répandra et les outres seront perdues. Mais on doit mettre le vin nouveau dans des outres neuves. Jamais celui qui a bu du vin vieux ne désire du nouveau. Car il dit : “C’est le vieux qui est bon.” »
2. Comment notre travail devient ferment de charité, pour améliorer le monde ?
Métaphore filée du ferment de la pâte :
⁃ La société est comme un tissu de relations entre les hommes. Le travail, la famille et les autres circonstances de la vie créent une trame de liens dont notre existence est comme tissée… Portant l’amour du Père au milieu de la société, les fidèles laïcs « sont appelés par Dieu pour travailler comme du dedans à la sanctification du monde, à la façon d’un ferment, en exerçant leurs propres charges sous la conduite de l’esprit évangélique » (Concile Vatican II, Const. dogm. Lumen gentium, n° 31. Cf. Jean Paul II, Exhort. apost. Christifideles laici, 30 décembre 1988, n° 15).
⁃ Mécanisme : l’efficacité transformatrice du ferment dépend de l’effort de chacun, pour atteindre la préparation adéquate (qui va bien au-delà de l’instruction technique et intellectuelle propre à chaque profession) afin d’exercer une influence très directe sur les relations professionnelles et sociales qui naissent du travail et qui sont fondamentales pour ordonner à Dieu, le tissu social.
Être du monde sans être mondain :
⁃ L’objectif est d’entretenir un esprit contemplatif au milieu de toutes les activités humaines, pour que ce programme soit une réalité : nous plonger dans le monde pour être en Dieu.
⁃ La tâche des citoyens chrétiens : « contribuer à ce que l’amour et la liberté du Christ président toutes les manifestations de la vie moderne : la culture et l’économie, le travail et le repos, la vie de famille et la vie en société » Sillon, n° 302.
⁃ Le mondain met tout son cœur dans les biens de ce monde, oubliant qu’ils ont été créés pour le conduire au Créateur.
Mentalité laïque et âme sacerdotale :
⁃ Le ferment d’esprit chrétien consiste dans le fait qu’une telle union se réalise dans notre vie, de sorte que tout notre travail professionnel, fait avec une mentalité laïque, soit imprégnée d’âme sacerdotale.
⁃ Conséquence en cas d’absence de vie intérieure : Si vous n’aviez pas de vie intérieure, il pourrait vous arriver, en vous occupant de votre travail, ce qui arrive au fer lorsqu’il est porté au rouge et qu’on le plonge dans l’eau froide : il se détrempe et s’éteint. Vous devez avoir un feu qui vienne du dedans, qui ne s’éteigne pas, qui brûle tout ce qu’il touche.
Source - éditorial : https://opusdei.org/fr-fr/article/la-force-du-ferment/#_ftn13
3. Pourquoi notre travail est inefficace sans le repos ?
⁃ « L’homme doit imiter Dieu lorsqu’il travaille comme lorsqu’il se repose, étant donné que Dieu lui-même a voulu lui présenter son œuvre créatrice sous la forme du travail et sous celle du repos » (Jean Paul II, Litt. enc. Laborem exercens, 14 septembre 1981, n° 25). Une vie, qui se déroulerait toute plongée dans les efforts du travail, sans considérer le fondement d’où tout procède et la finalité vers laquelle tout doit tendre, « risquerait de faire oublier que Dieu est le Créateur de qui tout dépend » [5] et vers lequel tout est orienté. (Jean Paul II, Litt. apost. Dies Domini, 31 mai 1998, n° 65.)
⁃ La nécessité d’une alternance entre travail et repos naît, en premier lieu, de nos limites physiques. Surestimer ses propres forces ou bien, avoir un esprit de sacrifice mal compris pourraient donner lieu à des dégâts de santé dont Dieu ne veut pas et qui, à la longue, conditionneraient notre disponibilité pour le servir. Le repos est aussi un besoin spirituel —, « chose sacrée, puisqu’il permet à l’homme de se soustraire au cycle des tâches terrestres, qui est parfois bien trop absorbant, et de reprendre conscience du fait que tout est l’œuvre de Dieu » (Jean Paul II, Litt. apost. Dies Domini, 31 mai 1998, n° 65).
⁃ Le repos répond aussi, par conséquent, au besoin de veiller, de prendre un temps d’arrêt pour redresser le cap afin de mettre Dieu au cœur de tout et de le découvrir chez les autres. Les Rencontres annuelles, une promenade en famille, les moments de prière, les réunions de famille, les récollections…, chacun de ces exemples, à sa manière, est en harmonie avec ce besoin et comporte des notes essentielles de ce que se reposer avec bon sens veut dire.
Source - éditorial : https://opusdei.org/fr-fr/article/travail-et-repos/#_ftn11
4. Que permet le prestige professionnel ?
⁃ Nous ne devons pas être pusillanimes, renonçant à rechercher le prestige professionnel, par peur de la vaine gloire ou craignant de ne pas être humbles : en effet, il s’agit d’une qualité nécessaire pour la mission apostolique propre aux fidèles laïcs.
⁃ Le Magistère de l’Église leur rappelle leur devoir de « non seulement respecter les lois propres à chaque discipline, mais d’y acquérir une véritable compétence » [Concile Vatican II, Const. past. Gaudium et spes, n° 43]. « Les fidèles laïcs doivent remplir leur tâche avec compétence professionnelle, avec honnêteté humaine, avec esprit chrétien, comme moyen de leur propre sanctification. » [Jean Paul II, Exhort. apost. Christifideles laici, 30 décembre 1988, n° 43].
⁃ Le prestige utile pour amener les âmes à Dieu est celui des vertus chrétiennes, vivifiées par la charité : le prestige de la personne assidue au travail, compétente dans ses tâches, juste, joyeuse, noble et loyale, honnête, aimable, sincère, serviable…, vertus qui peuvent exister aussi bien dans le succès que dans l’échec humain. C’est le prestige qui cultive jour après jour ces qualités par amour pour Dieu et pour les autres.
⁃ Un prestige professionnel sans fruit apostolique est un prestige stérile, une lumière qui n’éclaire pas.
Source - éditorial : https://opusdei.org/fr-fr/article/prestige-professionnel/#_ftn9
5. La conscience du travail bien fait
⁃ Travailler consciencieusement, c’est travailler avec perfection humaine pour un motif surnaturel. Ce n’est pas bien travailler sur le plan humain pour ensuite y ajouter un motif surnaturel. Non, l’amour de Dieu doit amener un chrétien à réaliser avec perfection sa tâche, parce que nous ne pouvons pas offrir au Seigneur quelque chose qui, dans les limites de notre pauvre humanité, ne serait pas parfait, sans tache, soigneusement accompli, même dans les détails les plus infimes : Dieu n’accepte pas ce qui est bâclé. Vous n’offrirez rien qui ait une tare, nous enjoint la Sainte Écriture, car cela ne vous ferait pas agréer de Dieu (Lv 22, 20 - Amis de Dieu, n° 55).
⁃ La tâche professionnelle est un domaine pour l’exercice de toutes les vertus humaines, imitant l’exemple des années de travail de Jésus à Nazareth. L’ordre et la sérénité, la joie et l’optimisme, l’endurance et la constance, la loyauté, l’humilité et la douceur, la magnanimité et toutes les autres vertus qu’il n’est même pas possible, ici, de mentionner, font du travail professionnel la terre féconde qui se remplit de fruits sous la pluie de la grâce.
⁃ La sainteté ne consiste pas à faire des choses chaque jour plus difficiles, mais à les faire avec chaque jour davantage d’amour (Seul avec Dieu, n° 25).
⁃ A distinguer du perfectionnisme : défaut qui consiste à rechercher comme but la perfection pour la perfection dans le résultat extérieur du travail ; comporte une déformation des vertus humaines, montre que l’on a perdu la vision d’ensemble, le sens de la prudence qui proclame parfois que le mieux est l’ennemi du bien, parce que viser le mieux amènerait à négliger d’autres exigences du travail bien fait, comme par exemple de l’achever dans les délais.
Source - éditorial : https://opusdei.org/fr-fr/article/travailler-consciencieusement/#_ftn16
6. Réaliser le projet de notre famille, tel est le désir de Dieu pour nous
⁃ La vie conjugale est un véritable chemin de sainteté chrétienne ; l’"astuce" que tous les couples cherchent pour atteindre le bonheur consiste à faire sa volonté dans chaque situation et à beaucoup, beaucoup aimer, comme lui nous a aimés. Voilà pourquoi lorsque, dans la famille, on est attentif aux autres on est plus heureux, car tous recherchent le bonheur les uns des autres, Dieu le premier, lui qui jamais ne déçoit.
⁃ Voilà ce que nous dit le Pape François dans sa catéchèse sur la famille : « Dieu a confié à la famille non pas le soin d’une intimité comme une fin en soi, mais l’émouvant projet de rendre le monde domestique. C’est précisément la famille qui se trouve au commencement, à la base de cette culture mondiale qui nous sauve ; elle nous sauve de tellement, tellement d’attaques, de tant de destructions, de tant de colonisations… comme celle de l’argent ou des idéologies qui menacent tant le monde. La famille constitue la base pour se défendre » (Pape François, Audience du 16/09/2015).
⁃ Focus sur le bénédicité : « S’arrêter pour rendre grâce à Dieu avant et après les repas est une expression de cette attitude [de contemplation de la création]. Je propose aux croyants de renouer avec cette belle habitude et de la vivre en profondeur. Ce moment de la bénédiction, bien qu’il soit très bref, nous rappelle notre dépendance de Dieu pour la vie, il fortifie notre sentiment de gratitude pour les dons de la création, reconnaît ceux qui par leur travail fournissent ces biens et renforce la solidarité avec ceux qui sont le plus dans le besoin » (Pape François, enc. Laudato si, n. 227).
Source - éditorial : https://opusdei.org/fr-fr/article/amour-conjugal-et-vie-de-piete/#_ftn4
7. Le couple : s’aimer plus et mieux
- Les époux doivent être vrais et aimants, sincères et simples. Ils doivent s’exprimer intelligemment en choisissant des paroles qui construisent et ne détruisent pas, en ne prêtant pas à l’autre de mauvaises intentions (ce qui demande de maîtriser son imagination). Ils ne doivent pas chercher à modeler l’autre à leur convenance, mais plutôt l’accepter tel qu’il est avec ses défauts et ses qualités.
- Tout cela demande aux conjoints d’être humbles, de reconnaître leurs propres limites pour dédramatiser celles de l’autre. L'effort pour être patient et clairvoyant permet de voir la richesse de l’autre par- delà ses défauts et ses faiblesses.
- Surtout, ils doivent être miséricordieux, comme le Christ est miséricordieux. Rancœurs et bouderies étouffent et enferment. Regrets et comparaisons détruisent et isolent.
- Pourtant, les crises sont normales dans un couple. Elles sont le signe que quelque chose doit changer. Les époux doivent s’efforcer de prendre en main leur relation, décider de faire ou de dire tout pour que l’amour renaisse, grandisse et s’épanouisse. Ils doivent se mobiliser pour créer un climat de sécurité et de confiance. Le pire serait « l’indifférence » (Message pour le Carême 2015 du Pape François).
Source - éditorial : https://opusdei.org/fr-fr/article/lamour-conjugal/#_ftn18
8. Les enfants : « tout être humain est appelé à « atteindre » ou à « toucher » Dieu (attingere Deum), en devenant un « dieu » par participation (participative dii) » Thomas d’Aquin
⁃ S’agissant de leurs enfants, un père et une mère doivent avoir présent à l'esprit qu’ils se trouvent, toujours et en toute circonstance, devant une personne et qu’ils doivent répondre à la grandeur de leur nature personnelle, par leur attitude et leur façon de faire,
⁃ Aussi, la paternité responsable, dans son sens le plus large et le plus profond, désigne-t-elle la qualité du comportement des parents qui répondent en tant que personnes à l’ineffable noblesse de leur enfant qui est, lui aussi, une personne. Dans ce domaine, il n’y a pas d’exagération possible.
⁃ Pour mieux accueillir Dieu en plénitude et en jouir pour l’éternité, le père et la mère sont appelés à collaborer avec Dieu d’une façon tout à fait spéciale, découlant de leur condition de parents.
Source - éditorial : https://opusdei.org/fr-fr/article/le-bien-des-enfants-la-paternite-responsable/
9. Fatigue et repos : gare au vêtement qui se déchire
⁃ Si une déchirure se forme dans un vêtement, il est souvent capital de se changer aussitôt et d’attendre qu’elle soit réparée avant de le remettre, afin qu’elle ne s’élargisse pas ou que le tissu ne se déchire davantage. La première et meilleure façon de se reposer est donc d’apprendre à ne pas se fatiguer excessivement, à ne pas s’épuiser, ce qui requiert de laisser aux autres le soin d’être en première ligne, même si cela nous coûte. Il ne s’agit pas de ménager ses efforts ni de devenir rigide, mais simplement de reconnaître ses limites et, parfois, de prendre un certain recul par rapport aux résultats de notre travail. Dieu veut que nous nous dépensions par amour mais il ne veut pas que nous nous usions à un point tel que l’amour s’éteigne par l’effondrement de l’édifice, comme la maison bâtie sur le sable (cf. Mt 7, 24-27).
⁃ « Abattement physique. - Tu es… « à plat ». - Repose-toi. Arrête cette activité extérieure. — Consulte le médecin. Obéis et abandonne tes soucis. Tu reprendras bientôt tes activités et, si tu es fidèle, ton apostolat n’aura fait qu’y gagner » [Chemin, n° 706].
Source - ebook : https://multimedia.opusdei.org/doc/pdf/en-bref-fatigue-et-repos20220830134105271639.pdf
Education des enfants et relations entre parents et enfants
Saint Josémaria - Entretiens, point 100.
Pour ne pas sortir de la vie familiale, Je voudrais maintenant centrer ma question sur l'éducation des enfants et les relations entre parents et enfants. Le changement de la situation familiale, de nos jours, complique parfois la bonne intelligence entre eux, et conduit même à l'incompréhension, donnant ainsi lieu à ce qu'on a nommé conflit de générations. Comment faire pour surmonter cela ?
— Le problème est ancien, bien qu'il puisse peut-être se poser aujourd'hui plus fréquemment ou d'une façon plus aiguë en raison de la rapide évolution qui caractérise la société actuelle. Il est parfaitement compréhensible et normal que les jeunes et les adultes voient les choses d'une manière différente ; il en a toujours été ainsi. L'étonnant serait qu'un adolescent pensât de la même façon qu'une personne mûre. Nous avons tous éprouvé des mouvements de révolte envers nos aînés, lorsque nous commencions à nous former un jugement autonome ; et tous, au cours des années, nous avons également compris que nos parents avaient raison en bien des points qui étaient le fruit de leur expérience et de leur amour. Il appartient donc en premier lieu aux parents — qui ont fait cette expérience — de faciliter la compréhension avec souplesse, dans un esprit joyeux, et d'éviter par un amour intelligent ces conflits possibles.
Je conseille toujours aux parents de s'efforcer de devenir les amis de leurs enfants. On peut parfaitement harmoniser l'autorité paternelle, que l'éducation même requiert, avec un sentiment d'amitié qui exige de se mettre, d'une façon ou d'une autre, au niveau des enfants. Les jeunes — y compris ceux qui semblent les plus rebelles et les plus insociables — désirent toujours ce rapprochement, cette fraternité avec leurs parents. Le secret réside en général dans la confiance : que les parents sachent élever les enfants dans un climat de familiarité, qu'ils ne leur donnent jamais l'impression de se méfier, qu'ils leur accordent des libertés et qu'ils leur apprennent à en user sous leur responsabilité personnelle. Il vaut mieux se laisser duper quelquefois : la confiance qu'on met dans les enfants fait qu'ils ont eux-mêmes honte d'avoir abusé et qu'ils se corrigent ; au contraire, si on ne leur laisse aucune liberté, s'ils voient qu'on n'a pas confiance en eux, ils se sentiront poussés à toujours tromper.
Cette amitié dont je parle, cette façon de se mettre au niveau des enfants et d'obtenir qu'ils parlent en confiance de leurs petits problèmes, voilà qui rend possible une chose qui me semble très importante : que les parents fassent eux-mêmes connaître à leurs enfants l'origine de la vie, qu'ils s'adaptent graduellement à leur mentalité et à leur faculté de compréhension, et devancent légèrement leur curiosité naturelle. Il faut éviter que les enfants n'entourent de malice ce sujet, qu'ils n'apprennent une chose — qui est noble et sainte en soi — par la malsaine confidence d'un ami ou d'une amie. C'est d'ordinaire un pas important dans la consolidation de l'amitié entre parents et enfants et qui empêche une séparation au moment même où s'éveille la vie morale.