Les chemins de mai ne s’ouvrent pas d’abord sous les pieds, mais dans le regard qui cherche celui de Marie … sur l’icône à la maison, sur le macaron du tableau de bord de voiture où est sertie sa représentation … Dans sa catéchèse, saint Josémaria rappelle une histoire de son pays qui fait ressortir la qualité de son regard : « Il me revient en mémoire un pèlerinage que j'ai fait, en 1933, à un sanctuaire de la Vierge, en Castille, à Sonsoles. Ce n'était pas un pèlerinage au sens habituel du terme, car il n'était ni bruyant, ni massif : nous étions trois. je respecte et j'aime les autres manifestations publiques de piété, mais, personnellement, je préfère essayer d'offrir à Marie une affection et un enthousiasme analogues, au cours de visites personnelles, ou en petits groupes, avec toute la saveur que donne l'intimité.
Donc lors de ce pèlerinage à Sonsoles, je découvris l'origine de ce titre sous lequel on invoque la Vierge. Détail peut-être sans grande importance, mais manifestation filiale de la piété de cette région. La statue de Notre-Dame que l'on vénère en ce lieu demeura un temps cachée, à l'époque des luttes entre chrétiens et musulmans, en Espagne. Au bout de quelques années, elle fut découverte par des bergers qui, selon la tradition, s'exclamèrent: “ Quels beaux yeux, ce sont des soleils! son soles ! ».
Cherchons donc des yeux la Reine des cieux notre Mère, pour que nous sachions marcher dans la lumière de Dieu.