Avril 2018

Pendant le temps pascal, la liturgie nous répète avec insistance : Le Seigneur est vraiment ressuscité ! Alléluia ! N’est-ce pas là de l’exaltation présomptueuse ? Qu’est-ce que la Pâque apporte de véritablement significatif à notre vie de tous les jours ?

Pâques, c’est la fête du passage du Christ : il qualifie notre histoire pour en faire l’histoire du salut ; il configure notre temps pour en faire le temps de la grâce. Le temps pascal, ce sont cinquante jours qui s’écoulent entre « la mère de toutes les veillées » - celle de la Résurrection - et « la métropole de toutes les solennités » - la Pentecôte -, deux événements lumineux du cycle liturgique annuel qui manifestent comment le Règne de Dieu s’est fait proche et même s’est enraciné dans notre histoire comme une semence destinée à devenir un grand arbre (Saint Jean-Paul II, Lettre apostolique Au début du nouveau millénaire, 5). C’est maintenant le temps de la grâce, c’est aujourd’hui le jour du salut ! Ces paroles de l’Apôtre s’appliquent à ces jours-ci plus qu’à toute autre époque de l’année car le Seigneur est vraiment ressuscité : il partage avec nous les dividendes de sa résurrection à travers un style de

vie qui prélude à la béatitude.

Vivons la Pâque : lors de cette « nuit de vrai bonheur », Jésus est passé de la mort à la vie, comme les Hébreux étaient passés de l’esclavage à la liberté. De même, pendant le temps pascal et par la suite, nous sommes invités à passer de l’indifférence à l’attention, de l’égoïsme au don. Qu’en nous voyant, ceux qui nous entourent puissent découvrir que le Christ n’a pas seulement passé par notre vie, mais qu’il y passe !