Une rentrée de plus, une année de moins !
N’est-ce-pas un non-sens que d’affirmer cela ? D’un point de vue humain, certainement. Néanmoins, dans la vie chrétienne, il en va différemment. Ne venons-nous pas de célébrer la Nativité de la Vierge ? Elle a fait se lever sur notre monde l’aurore et l’espérance du Salut. À présent, nous allons l’accompagner au cours du cycle liturgique qui représente, chaque année, le parcours sur la terre de sa vie ordinaire. Celui-ci se conclut par la gloire de son assomption et de son couronnement (12 et 22 août).
C’est dire que, malgré les difficultés et souffrances inévitables de l’existence, notre itinéraire – doux et amer comme celui de Marie ‒ est destiné à s’achever dans la réussite. À une condition toutefois . Celle de son fiat : confiance indéfectible en Dieu et disposition à se compliquer la vie, par amour pour ses desseins. Telle est la source de la jeunesse de cœur. Par notre dévotion quotidienne, accrochons-nous donc à la roue de la Vierge qui, tel Apollon sur son char, fait monter le soleil au firmament… de notre conscience. Et reprenons avec le psalmiste : Je m’avancerai jusqu’à l’autel de Dieu, le Dieu de ma jeunesse !
Editorial de l'abbé Pégourier - septembre 2018