Edito de l'abbé Pégourier - janvier 2024

 

Comme les mages, répondons aux manifestations de Dieu.

Ces mages venus d’Orient qui surviennent à Bethléem seront toujours mystérieux. On ne saura jamais vraiment leur nombre, ni s’ils étaient rois, ni d’où ils venaient précisément. Du Proche, du Moyen Orient ?

Or Bethléem est déjà une localité d’Orient.

C’est pourquoi l’Orient dont nous parle l’Évangile, plus qu’un lieu géographique, est un lieu théologique, l’espace où Dieu peut s’exprimer chaque fois qu’une âme sait écouter sa voix dans sa conscience. Cela a été le cas d’Abram qui fit mouvement du fond de sa Mésopotamie natale, du jeune Jacob à l’occasion du songe où il vit une échelle unissant ciel et terre, du prophète Élie qui reconnut Dieu dans le zéphir de l’azur...

Alors un simple signe extérieur comme ceux-ci devient une « invitation au voyage », à changer ses habitudes de vie, ses références de comportement.

Ce signe est digitus paternae dexterae (hymne Veni Creator), le doigt de la puissance aimante du Père éternel qui vient nous chercher dans notre « petit monde », pour nous attirer à Lui.

Dieu nous a aimés le premier, dit saint Jean : il agit sur les ressorts cachés de notre personnalité pour que, de nous-mêmes, nous nous disposions à cet amendement, cette ouverture de cœur ; il éclaire notre âme à sa lumière et nous engage à nous améliorer dans ce domaine-ci,

sur ce point-là... Le ferons-nous pour que cette année soit vraiment nouvelle ?