Causeries pour messieurs : "Nous, pères, qui sommes sur terre"


Cette année le thème sera "La paternité".

 

Pour cela, nous utiliserons comme trame le livre "Nous, pères, qui sommes sur terre", recueil de témoignages sous la direction de Pierre Durieux (éditions Artège).

N'hésitez pas à vous le procurer !

 

Et gardons pour chacun l'objectif d'emmener cette année au moins un ami !

Continuez à en parler autour de vous !

 

Pour ceux qui sont intéressés, je vous rappelle que vous êtes aussi les bienvenus à la récollection mensuelle du vendredi midi,

de 12h15 à 13h15.

 

Pour toute question, n'hésitez pas à m'appeler !

Contact : Arnaud Potiron au 06 24 82 38 46

Où et quand en 2022-2023 ?

  • A Neuffont, 7 avenue Charras - Clermont-Ferrand
  • Les vendredi suivants de 12h30 à 13h15 :
23 septembre 2022 24 février 2023
21 octobre 17 mars
18 novembre

28 avril

16 décembre 26 mai
20 janvier 2023 23 juin

 

Possibilité d'apporter son déjeuner; le vin et le café sont "offerts par la maison".


 

Nous, pères, qui sommes sur terre

On ne naît pas père, on le devient

Editions Artège

 

200 pages - 18 mai 2022

 

Sous la direction de Pierre Durieux 

Avec la contribution d'Henri de Beauregard, Jean-Paul Béchu, Pierre Durieux, Jean-Renaud d'Elissagaray, Nathanaël Gay, Franco Gedda, Xavier Goulard, Jean-Luc Moens, François Morinière, Nicolas Noël, François-Xavier Pérès, Père Thomas.

Ne cherchez pas la méthode simple pour être un bon père : ce livre n'existe pas. Dans ce recueil de témoignages, vous trouverez plutôt l'expérience de douze hommes qui ont souvent douté, parfois touché le fond, mais qui ont tous été transformés par la paternité et leurs épreuves (...). Conscients que l'on ne devrait jamais être parent seul, les auteurs de ce livre ont décidé de reverser leurs droits d'auteurs à l'association La Tilma, maison qui héberge des femmes enceintes en difficulté, le plus souvent… parce que le père est parti.


Education des enfants et relations entre parents et enfants

Saint Josémaria - Entretiens, point 100. 

 

Pour ne pas sortir de la vie familiale, Je voudrais maintenant centrer ma question sur l'éducation des enfants et les relations entre parents et enfants. Le changement de la situation familiale, de nos jours, complique parfois la bonne intelligence entre eux, et conduit même à l'incompréhension, donnant ainsi lieu à ce qu'on a nommé conflit de générations. Comment faire pour surmonter cela ?

 

— Le problème est ancien, bien qu'il puisse peut-être se poser aujourd'hui plus fréquemment ou d'une façon plus aiguë en raison de la rapide évolution qui caractérise la société actuelle. Il est parfaitement compréhensible et normal que les jeunes et les adultes voient les choses d'une manière différente ; il en a toujours été ainsi. L'étonnant serait qu'un adolescent pensât de la même façon qu'une personne mûre. Nous avons tous éprouvé des mouvements de révolte envers nos aînés, lorsque nous commencions à nous former un jugement autonome ; et tous, au cours des années, nous avons également compris que nos parents avaient raison en bien des points qui étaient le fruit de leur expérience et de leur amour. Il appartient donc en premier lieu aux parents — qui ont fait cette expérience — de faciliter la compréhension avec souplesse, dans un esprit joyeux, et d'éviter par un amour intelligent ces conflits possibles.

 

Je conseille toujours aux parents de s'efforcer de devenir les amis de leurs enfants. On peut parfaitement harmoniser l'autorité paternelle, que l'éducation même requiert, avec un sentiment d'amitié qui exige de se mettre, d'une façon ou d'une autre, au niveau des enfants. Les jeunes — y compris ceux qui semblent les plus rebelles et les plus insociables — désirent toujours ce rapprochement, cette fraternité avec leurs parents. Le secret réside en général dans la confiance : que les parents sachent élever les enfants dans un climat de familiarité, qu'ils ne leur donnent jamais l'impression de se méfier, qu'ils leur accordent des libertés et qu'ils leur apprennent à en user sous leur responsabilité personnelle. Il vaut mieux se laisser duper quelquefois : la confiance qu'on met dans les enfants fait qu'ils ont eux-mêmes honte d'avoir abusé et qu'ils se corrigent ; au contraire, si on ne leur laisse aucune liberté, s'ils voient qu'on n'a pas confiance en eux, ils se sentiront poussés à toujours tromper.

 

Cette amitié dont je parle, cette façon de se mettre au niveau des enfants et d'obtenir qu'ils parlent en confiance de leurs petits problèmes, voilà qui rend possible une chose qui me semble très importante : que les parents fassent eux-mêmes connaître à leurs enfants l'origine de la vie, qu'ils s'adaptent graduellement à leur mentalité et à leur faculté de compréhension, et devancent légèrement leur curiosité naturelle. Il faut éviter que les enfants n'entourent de malice ce sujet, qu'ils n'apprennent une chose — qui est noble et sainte en soi — par la malsaine confidence d'un ami ou d'une amie. C'est d'ordinaire un pas important dans la consolidation de l'amitié entre parents et enfants et qui empêche une séparation au moment même où s'éveille la vie morale.